Si une startup se redresse fondamentalement à partir d’un travail sur les investissements comment se redresse une scale-up ?

Comment redresser une scale-up en difficulté financière ?

Hugo Berreby

7/10/20253 min read

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Si une startup se redresse fondamentalement à partir d’un travail sur les investissements comment se redresse une scale-up ?

Une scale-up est une startup qui a passé le cap des 3 années de rentabilité consécutive et dont le challenge principal est de rester rentable. Nous verrons dans un prochain article comment rester rentable pour une scale-up mais cette analyse nous permettra d’aider une scale-up en difficulté financière à rester rentable selon plusieurs cas.

Ce qui permet de distinguer les cas sont les années de difficulté financière matérialisées par une perte et des non règlements de facture, des non versements de dividendes prévus pour les fonds d’investissements, des rares cas de non règlements d’intérêts pour les startups qui ont contracté des emprunts et des non paiements d’impôts.

Une scale-up doit viser de la croissance, c’est-à-dire qu’elle doit confirmer sa rentabilité dès la 4e année après ses 3 années réussies en ayant l’objectif d’augmenter son chiffre d’affaires. Mais qu’est-ce qui distingue une scale-up non rentable d’une startup non rentable ? Le fait que la startup ait connu une récurrence de la rentabilité. Cette dynamique et les objectifs de croissance poussent l’entreprise à réinvestir et à augmenter les charges sur le compte de résultat.

Par conséquent les factures de l’ordre des dépenses en logiciels (aujourd’hui principalement Saas) doivent être intégrées aux investissements en les accumulant sur un an chaque année et en les amortissant sur une période de 10 ans d'après l'analyse Sharers qui doit amortir les dépenses sur une période ayant une certaine longueur et ne pas être trop longue pour laisser la marge de manoeuvre décisionnelle pour changer de fournisseur en étant justifiable. Ce choix comptable est à la guise du pôle comptabilité de l’entreprise qui doit justifier de l’aspect investissement auprès du fisc en cas de contrôle car les investissements en logiciels sont usuellement des investissements matérialisés par des factures amortissables sur plusieurs années avec des montants initiaux et fixes plus importants que les logiciels à périodicités mensuelles de notre époque. Même Microsoft Pack Office qui était considéré comme un logiciel d’investissement à part fixe doit encore aujourd’hui être considéré comme un investissement malgré ses factures mensuelles.

Si des investissements structurels ont été faits via des nouveaux développement applicatifs mobiles ou web, les salaires doivent représenter les investissements qui s’amortiront sur une période déterminée par le pôle comptabilité comme expliqué dans le récit analytique Mirakl.

Les pertes qui viennent des investissements doivent ainsi être analysées pour résoudre le problème selon la nature de l’investissement. Si l’investissement est ponctuel, de nouveaux investissements seraient risqués. Si l’investissement est périodique, il faudra prioriser les Saas les plus importants, ceux qui sont indispensables à la poursuite de l’activité.

Pour les autres types de causes de déficit, c’est-à-dire de dépenses supérieures aux revenus, les solutions ont été décrites dans l’article sur le redressement d’une startup.

Une question qui se pose est comment doit faire une startup ou une scale-up qui a des dettes et qui ne parvient pas à les rembourser.

Une augmentation de capital est la solution la plus classique mais les investisseurs étudieront la pérennité du projet et sa viabilité avant. La viabilité est si l’entreprise est sauvable et la pérennité est si l’entreprise peut poursuivre avec ce produit ou cette solution ou cette gamme.

Un risque subsiste pour les associés : la dilution de leurs prises de participation, voire la cession de parts. Si les pertes d’intérêts sont trop importantes, un arbitrage doit être fait entre prendre un investisseur moins solide et emprunter auprès d’une banque.

Le meilleur choix est le choix du sauvetage de la scale-up qui si elle a peut-être les moyens de rattraper une perte exceptionnelle grâce à sa trésorerie, ne doit pas occulter sa perte qui est le signe d’une baisse des ventes ou une augmentation des coûts.

En conclusion, la scale-up doit faire attention à ses investissements et à ses dépenses qui peuvent en être afin de résoudre un problème de déficit. Les autres solutions sont identiques à celles préconisées pour les startups à la différence près qu’une startup ne bénéficie pas d’un effet de traction de 3 ans de rentabilité.

Hugo Berreby, fondateur Sharers