Comment créer une startup dans la publicité générant du chiffre d’affaires via un produit nouveau ?

Problématique : comment créer une startup dans la publicité générant du chiffre d’affaires via un produit nouveau ?

Une startup dans la publicité est une jeune entreprise qui démarre une activité publicitaire, c’est-à-dire une entreprise qui soit démarre une activité de commercialisation d’espace publicitaire, soit de vente d’espace publicitaire, soit de conseil d’entreprises sur leur publicité.

Une entreprise qui lance une activité de commercialisation d’espace publicitaire met sur le marché un espace publicitaire qui est soit un support publicitaire, soit un espace publicitaire numérique.

Un support publicitaire est un espace publicitaire tangible OOH ou HOAW par opposition. OOH signifie Out Of Home, c’est-à-dire dans l’espace publique, ce qui s’oppose à ce qui s’appellerait HOAW qui signifierait Home Or At Work, à domicile ou au travail. Il existe deux autres formes d’espace publicitaire qui sont numériques : l’espace publicitaire DOOH et l’espace publicitaire DHOAW. Le DOOH (Digital Out Of Home) est un espace publicitaire qui s’affiche sur des écrans digitaux dans l’espace publique tandis que l’espace publicitaire DHOAW (Digital Home Or At Work) s’affiche sur les écrans d’ordinateurs, smartphones ou tablettes.

Une startup dans la publicité qui génère du chiffre d’affaires via un produit nouveau est une startup qui génère des revenus annuels à partir d’un nouvel espace publicitaire. Cyclads a développé un nouveau support publicitaire, la publicité sur les sacs à dos des livreurs de plateforme de livraison et a eu du mal à générer des revenus. A la base, Cyclads avait une raison sociale différente avec un objet social différent. Il s’agissait de la raison sociale Digital Brigade qui négociait pour des restaurateurs des taux de commission des plateformes de livraison plus bas auprès des plateformes. Les négociations ayant échoué, les associés de l’entreprise qui étaient des amis dont je fais partie ont changé d’activité afin de trouver une activité qui fonctionne ensemble et qui s’est avérée être la publicité sur les sacs à dos des livreurs de plateformes de livraison.

Le premier client de Cyclads a été trouvé à partir d’un démarchage au porte-à-porte qui a permis de trouver le deuxième client qui a partagé sa campagne publicitaire avec le premier. Cyclads effectuait ainsi d’une part de la commercialisation d’espace publicitaire et d’autre part la vente de cet espace en tant que régie publicitaire.

La structure juridique de Cyclads était une Société par Actions Simplifiée, structure juridique qui permettait d’une part d’avoir une régie de façon statutaire sur les conseils d’avocats et qui permettait d’autre part de commercialiser le support publicitaire.

Quelles ont été les premiers obstacles rencontrés par Cyclads ?

Les premiers obstacles rencontrés par Cyclads ont été la difficulté à vendre à des prix élevés et signer des contrats avec des clients susceptibles de le faire. Les prix des contrats signés étaient très peu élevés en raison de la difficulté à vendre un produit nouveau. Les clients intéressés par le produit qui avaient des budgets importants n’ont pas souhaité aller plus loin que le pitch commercial en raison du manque d’indicateurs tangibles de performance de la publicité. En effet, les agences de publicité qui conseillent les espaces publicitaires à leurs clients trouvaient le produit intéressant mais n’avaient pas de chiffres provenant d’institut études malgré les chiffres internes provenant des comparaisons avec la concurrence. En effet, le monde de la publicité et des media a besoin de chiffres fiabilisés pour aller convaincre les acheteurs d’espace publicitaires, les annonceurs, pour les convaincre que c’est le bon choix.

La difficulté rencontrée par Cyclads a également été une difficulté logistique de gestion des livreurs des plateformes de livraison pour assurer les changements de campagne publicitaire, cela nécessitant une importante organisation en termes de rotation des supports publicitaires sur les sacs. Les clients ayant le doute sur la nouveauté du produit qui inspirait peu confiance au vue de son coût et de la difficulté à se représenter le succès potentiel pour un petit annonceur qui n’a pas d’importants moyens par rapport à un grand groupe qui lui attend des garanties de résultat, beaucoup de négociations avec des petits clients ont traîné et le COVID arrivant, les ventes se sont arrêtées. Les livreurs roulaient en effet dans les centres-villes mais les citadins étant en confinement, les visualisateurs de la publicité ne pouvaient être présents pour voir la publicité vendue. Les aléas de la vie se sont ainsi ajoutés aux aléas de l’entreprenariat.

Nous avons tenté de lever des fonds pour avoir les moyens de développer l’entreprise et de financer notamment des outils de mesure des audiences et des études mais la faiblesse des ventes n’a pas convaincu les investisseurs qui étaient des business angels.

La campagne lancée à Paris n’a pas changé la donne, c’était la dernière chance avant que les associés ne se séparent en raison de la difficulté à générer suffisamment de chiffre d’affaires pour dégager des salaires pour trois personnes.

En conclusion, pour créer une startup dans la publicité avec un nouveau produit, il convient de fiabiliser les métriques de l’audience de son espace publicitaire via des études faites par des instituts d’études agréés et de s’inscrire dans une démarche encadrée par les statuts d’une entreprise à l’appui des conseils d’avocats avisés.

Hugo BERREBY, fondateur Sharers et Cyclads